Paris Calligrammes

d’Ulrike Ottinger

Avec Paris Calligrammes, grâce à son art du collage au cinéma, elle mêle poème en images, flânerie citadine et documentaire autobiographique non chronologique, pour mieux suivre le conseil de l’ethnologue Claude Lévi-Strauss : « Pour comprendre sa propre culture, il faut apprendre à la regarder par le biais d’une autre culture ». Elle livre ici un portrait très subjectif d’un 20e siècle vivace et fragile, en évitant les lieux communs avec grâce.

Scénario : Ulrike Ottinger
Production : Zero One Film, Idéale Audience, INA

Distribution française :
Dean Medias
isabelle@deanmedias.com

deanmedias.com
 Samedi 10 / 14h
suivi d’une rencontre avec la réalisatrice Ulrike Ottinger
Mardi 13 / 16h30
DOCUMENTAIRE 129 MIN
En 1962, la jeune Ulrike Ottinger quitte l’Allemagne, dont elle ne supporte plus le climat politique, pour s’installer à Paris dans l’espoir de devenir artiste renommée. Elle suit les traces de ses héros Paul Celan, Max Ernst et Jean Arp qu’elle retrouve dans la librairie parisienne et germanophile de la rive gauche, Calligrammes, qui deviendra son foyer. Calligrammes sera aussi le havre de ses années de formation, là où « Les dadaïstes ont rencontré les situationnistes, l’avant-garde de l’époque de Weimar a rencontré ses compagnons d’armes français, avec lesquels ils ont repris le fil de la conversation, là où il avait été déchiré par la guerre. C’est un lieu où l’espoir qu’un monde brutalement déséquilibré puisse être réuni à nouveau, où une utopie qui a été vécue a repris vie. »

Festival de Berlin 2020

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ULRIKE OTTINGER

Réalisatrice de Paris Calligrammes
Ulrike Ottinger est née en 1942 à Constance.

D’abord plasticienne aux influences dadaïstes et pop art, elle tourne ses premiers films au cours des années 1970, « avec beaucoup d’enthousiasme et peu d’argent », comme le long métrage Laocoon & Sons (1972).  Surnommée « La reine de l’underground de Berlin », elle a construit depuis une œuvre unique, où se nouent la mythologie, l’avant-garde et le thème de l’exclusion, en faisant appel à des figures renommées dont Delphine Seyrig, Nina Hagen, Werner Schroeter.

Récemment restauré, son film le plus célèbre est Aller jamais retour Ticket of no return (Bildnis einer Trinkerin, 1979).

Le cinéma est pour elle un art qui rassemble passé, présent et futur, musique et langage, rythme et mouvement, public et privé, politique et poétique, tristesse et joie.

Dans beaucoup de ses films et de ses expositions, Ulrike Ottinger s’est aussi mise en scène comme une ethnographe qui nous emmène, au cours de grands voyages, au cœur des cultures étrangères.

Becoming Black

Tous les autres s’appellent Ali

Exil

Paris Calligrammes