Rabyie Kurnaz gegen George W. Bush
d’Andreas Dresen
Galeriste allemande de Francfort, Monika n’a rien en commun avec Joseph, diamantaire congolais en attente de régularisation, qui survit de combines plus ou moins légales dans la même ville. Tous deux pensent qu’ils sont différents, qu’ils ne sont pas le produit de leur environnement et qu’ils vont pouvoir surmonter les obstacles. Pourtant, la défiance s’immisce dans leur amour…
50 ans après Tous les autres s’appellent Ali de Rainer Werner Fassbinder, Lisa Bierwirth montre comment le contexte socio politique s’immisce toujours dans la sphère privée.
La réalisatrice n’en déconstruit pas moins les stéréotypes de la romance interraciale et cible le milieu allemand du pouvoir et de la culture, qui pense forcément agir de la bonne façon. Sans jamais hystériser ce débat, elle signe un mélodrame adulte et délicat sur le racisme structurel, où se révèle le talent d’acteur du rappeur franco-congolais Passi Balende.
Clôture : Dimanche 03 Octobre à 20h45
Avant première
Next Door
de Daniel Brühl
C’est un jour important pour Daniel. Ce comédien populaire doit se rendre à Londres pour le casting d’une superproduction. En quittant son luxueux duplex berlinois de Prenzlauer Berg, il s’arrête au bistrot « Zur Brust » pour répéter son rôle et tombe nez-à-nez avec Bruno, un gros buveur qui lui apprend qu’il est son voisin. Bruno lui fait d’autres révélations, de plus en plus inappropriées… Pour sa première réalisation, Daniel Brühl revisite le genre du Kammerspiel, en miroir de la gentrification berlinoise et du ressentiment des perdants de la réunification allemande. L’acteur se met en scène et il n’épargne guère son alter ego, un comédien vaniteux qui tombe de son piédestal. Son huis clos joue aussi sur le physique très dissemblable de ses deux personnages principaux, et sur la fausse modestie de l’un, qui a intériorisé la superficialité du showbiz, et l’orgueil blessé de l’autre, un éternel « Ossi ».